« J’ai fait toute ma carrière dans la banque, comme chargé d’affaires. Mais j’ai toujours voulu entreprendre. A l’origine, je voulais mener un projet tout seul, puis j’en ai parlé à mon ami Jérôme qui était buraliste. Il était partant, le seul problème c’est qu’il devait vendre son affaire.
Dans les années 2010-2011, on cherchait dans l’alimentaire, la restauration, on pensait tenir une supérette ou un terminal de cuisson, comme la Mie Câline. On voulait rester sur un besoin primaire, peu sensible aux crises. Mais Jérôme ne voulait pas de franchise, à l’inverse de moi, j’estimais qu’il vaut mieux être cadré lorsque l’on passe du salariat à l’entrepreneuriat.
Je suis allé au Salon de la Franchise en mars 2012, le fait de voir un vrai Kiosque à Pizzas sur le stand m’a marqué ! Et puis, quand j’ai lu 0 droit d’entrée, 0 royalties, O redevance publicitaire, je me suis dit : elle est où la supercherie ? J’ai rencontré Hervé Choquel. Il ne m’a pas survendu l’enseigne, les fondateurs ne sont pas des super vendeurs qui vous accrochent et ne vous lâchent plus, ça m’a plu.
Je suis revenu du salon avec trois projets : le Kiosque à Pizzas, la Mie Câline et une franchise de prêt-à-porter pour enfants. La décision pour le premier projet a été assez facile, d’autant que les autres demandaient 150 à 200 000 € de droits d’entrée et autant pour les travaux ! On a contacté Georges Geiter et c’est allé très vite car il y avait à Tignieu un emplacement disponible sur le parking d’une station de lavage dont je connaissais la zone.
On a suivi une formation quatre mois avant d’ouvrir, ça c’est un gros point positif. Et Jérôme a réussi à vendre son affaire à trois semaines de l’ouverture du premier kiosque, en mars 2013 ! Moi qui avais abandonné une très bonne paie, des avantages et dix semaines de vacances, ça m’a changé au début. Mais, ça s’est très, très bien passé. On avait déjà l’idée d’ouvrir plusieurs kiosques si ça marchait bien et on a eu l’opportunité de l’emplacement d’un adhérent qui s’est rétracté, à Chassieu, plus près de chez moi. Là, je suis dans la première couronne lyonnaise ; les 4 premiers mois sont encourageants pour une création dans une conjoncture maussade et un environnement concurrentiel fort même si à vrai dire nous nous attendions à un démarrage plus soutenu. Le kiosque est sur le parking d’un Intermarché à la jonction de deux grosses communes à fort pouvoir d’achat, mais on avait sous-estimé la concurrence. En fait, plus on se rapproche de concentrations urbaines, moins on existe. A la campagne, comme à Tignieu, on fait le buzz et des chiffres extra. Mais je suis sûr qu’à Chassieu, la qualité finira par payer avec le temps.
En bref, on a une société bénéficiaire et on est contents d’avoir sauté le pas. Bien sûr, c’est un vrai investissement 7 jours sur 7, on fait le business quand les autres ne travaillent pas ! Mais on a l’objectif d’ouvrir un troisième kiosque, voire un quatrième, pour dégager du temps et avoir un rôle d’animateurs, de gestionnaires.
Si j’avais un conseil à donner à un futur adhérent, c’est d’insister sur le côté qualitatif durant les deux, trois premiers mois. Il ne faut pas paniquer si on ne fait pas de quantitatif.
A choisir entre un camion, sans formation, et un Kiosque à Pizzas, il n’y a pas photo. Et puis, un fournisseur qui vous dépose une palette de produits toutes les semaines, ça aussi c’est un vrai plus ! »