« Comptable pendant 11 ans à l’URSSAF, j’ai ensuite intégré le Crédit Agricole pendant 5 ans en tant que gestionnaire de patrimoine. J’y rencontrais beaucoup de clients qui avaient réussi dans le commerce. A l’époque, déjà, je ne pensais pas rester toute ma vie dans la banque et c’est un article paru dans la presse sur le Kiosque à Pizzas qui a changé mon destin !
Je suis allé voir à quoi ressemblait un kiosque à Berck sur Mer et c’est là que j’ai compris la stratégie de l’enseigne et le secret de sa réussite. Tout d’abord, le concept est original. Ce n’est pas dans un local, mais ce n’est pas non plus dans un camion. Un kiosque est visible, possède une esthétique qui inspire confiance et qui valorise un emplacement. Moi, par exemple, je suis implanté sur le parking d’un Super U et c’est vendeur pour tous les deux. La réussite de l’enseigne repose aussi sur le fait de ne pas s’implanter dans de grandes villes où l’on trouve de grandes enseignes rivales. Enfin, la qualité des pizzas démarque le Kiosque à Pizzas de ses concurrents. Bien sûr, nous avions goûté les pizzas de Berck et mes trois enfants m’avaient dit “Ha, elles sont trop bonnes !”. Bref, sur un marché assez concurrentiel, l’enseigne a trouvé sa niche et c’est ce qui m’a décidé.
J’ai donc envoyé un mail à l’enseigne qui m’a envoyé de la documentation , et m’a ensuite proposé deux emplacements dont celui de Grand-Fort-Philippe, en bord de mer du Nord, où j’ai ouvert en octobre 2011.
Le plus difficile, ça été d’obtenir mon prêt car un banquier qui veut se lancer dans la pizza sans expérience de la restauration, un intellectuel qui veut se lancer dans le manuel, ça en a étonné plus d’un ! Heureusement, en parallèle, j’étais bien accompagné par Bruno Choquel qui s’est montré très réactif, répondant tout de suite à mes appels, toujours très présent aujourd’hui “sans être envahissant” comme dit mon épouse. J’ai également suivi une formation au kiosque de Meaux, j’ai passé quelques jours à Berck et j’ai pu constater qu’il y avait une bonne communication entre les adhérents. On est indépendant, mais jamais seul.
Aujourd’hui, je peux dire que pas une semaine ne passe sans que je sois heureux. Dans ce siècle si stressant, où les salariés sont soumis à la pression de la hiérarchie, il est plus facile d’être heureux dans son Kiosque à Pizzas ! C’est sûr, on travaille tout le temps, je n’ai pris que 13 jours de vacances l’an dernier, mais j’ai une meilleure vie de famille, je vois davantage mes enfants. Et puis, maintenant, j’ai un salarié à mi-temps et des aides pour le week-end, je me dégage plus de temps libre.
“A t’entendre, tu donnes envie” me disent mes amis. D’ailleurs, un collègue du Crédit Agricole, qui était venu me voir plusieurs fois, vient de quitter la banque pour s’installer à Eperlecques en avril de cette année. De mon côté, je vais ouvrir un deuxième kiosque à Guines, près de Calais, en mars prochain. Et c’est mon épouse, professeur de français, qui a quitté son emploi pour le tenir ! ».
Christophe MAGNIEZ : Grand Fort Philippe ( 59 )